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Maurits De Meyer.

petit ; par contre les contributions des folkloristes hollandais à l’étude théorique du conte populaire ont une valeur scientifique réelle et durable.

Ce que nous aurons à dire de l’étude théorique du conte populaire en Flandre se résume à peu de chose. Parlons d’abord des

Recueils de contes populaires.

Depuis plusieurs siècles, des contes flamands ont été édités. Sur les, contes flamands du XVIe siècle, spécialement du genre facétieux, Joh. Bolte nous a donné d’intéressantes communications (Zeitschr. f. deutsches Altherthum u. deutsche Literat. XIII, 295. — Tijdschr. voor Nederl. Taal en Letterk. 1894).

Dans son étude sur les contes populaires néerlandais du XVIIe et du commencement du XVIIIe siècle, G. J. Boekenoogen fait également mention de contes flamands publiés à cette époque (Volkskunde XX, 129).

De cette période et de l’époque antérieure, nous avons les livres populaires, connus sous le nom de livres bleus et dont la plupart des histoires traitent des thèmes du conte populaire. Beaucoup de ces petits livres ont été réédités par Snellaert et autres, ou paraissent encore aujourd’hui comme livres populaires dans des éditions telles que de Snoeck (Gand).

Ce n’est que vers le milieu du siècle précédent qu’on a commencé à rechercher, à annoter et à éditer les contes populaires comme source de l’histoire des origines et de l’histoire de la civilisation en général. Ainsi on a daigné reconnaître au conte populaire une valeur scientifique propre.

Comme on peut le lire dans toutes les études sur le folklore flamand, c’est l’Allemand Johan Wilhelm Wolf séjournant à Gand qui, le premier en Flandre, par sa revue Wodana (Gand 1843), a montré l’importance du conte popu-