Page:De Meyer - Les Contes populaires de la Flandre, 1921.djvu/13

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
FFC 37
7
Contes de la Flandre

trouve force narrations factices, dont plusieurs sous le titre de sprookje (Mârchen), ce qu’il ne sont absolument pas ; de nombreuses anecdotes populaires, pour la plupart sans valeur aucune pour le folklore, et des traductions de contes des frères Grimm, de Simrock, d’Andersen, de contes populaires slaves, bretons etc. À côté de ce matériel peu intéressant, on y trouve aussi du travail scientifique. Jusqu’ à quatre fois, on y insiste sur l’étude des contes populaires[1] et on donne des instructions sur la manière dont on doit traiter la tradition orale : « avec la même précision qu’un archiviste qui prend copie d’une vieille charte ». L’illustre poète flamand Guido Gezelle fut le rédacteur principal de Rond den Heerd ; plusieurs beaux contes y ont paru, annotés par lui. Dans les dernières années de Rond den Heerd fut publiée une partie de l’œuvre de deux autres prêtres flamands : le chanoine Amaat Joos et le curé Jules Leroy, deux collectionnaires assidus du conte populaire. Les Vertelsels van het Vlaamsche Volk du premier, remplissent quatre volumes, les Zeisels en Vertellingen de Leroy, cinq volumes. Malheureusement, la qualité de leur œuvre n’est pas en rapport avec la quantité. Avec trop peu de circonspection, le chanoine Joos a utilisé, pour ses recueils, les annotations qui lui furent procurées par ses élèves-instituteurs. Il accepte comme original et d’origine orale populaire ce que des collaborateurs ont puisé dans de vieux almanachs et des vies de saints. Le conte du 1er volume, pg. 74, n’est qu’une traduction du n° 109 des frères Grimm. Dans les Vlaamsché Zanten, St. Nicolas (1899 — 1904), autre revue flamande dans laquelle étaient traitées l’histoire locale et les traditions populaires du pays de Waes, résidence du chanoine Joos, un conte sur l’origine des chauve-souris, qu’il tient de sa collaboratrice la mère Weyn, est édité comme conte flamand ; ce n’est qu’une copie de la traduction

  1. Rond den Heerd XII, 369 — XV, 86 — XX, 114 — XXI, 136