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prologue

montrant d’Alombrès qui s’était contenu à grande peine en la voyant paraître.

Celui-ci s’avança en pleine lumière.

La jeune femme blêmit, mais ne répondit pas.

— « Je vais aider votre mémoire, Madame ! dit alors le duc avec autant de haine que d’ironie. Votre cœur oublieux n’a peut-être pas gardé le souvenir d’un brave homme qui eut la naïveté de vouloir faire de vous une duchesse sans fortune, quand votre ambition rêvait des richesses avec un titre. »

La malheureuse, tremblante et affolée, voulut s’approcher de Samuel. Il se détourna en cachant son visage dans ses mains.

— « Oh ! c’est indigne, dit-elle en sanglotant ; laisserez-vous insulter votre épouse par ce fou ? »

— « Jeanne Duval, je suis ici pour vous demander les parchemins que vous m’avez volés ! »

— « Mais cet homme est insensé !… qu’on le chasse, gémit-elle encore : au nom du ciel ! qu’on m’épargne cet horrible spectacle ! »

Elle disait cela d’un ton suppliant, en regardant le comte, mais il restait muet.

À ce moment, Olivier accourait saluer son frère. Samuel se jeta dans ses bras : — « Oh ! que je souffre, fit-il. »

D’un regard, le cadet, comprit qu’il assistait à un drame.

D’Alombrès s’avança vers lui : — « Veuillez lire