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XV
Quant je ne fois a nul tort,
Pourquoy me doit on blasmer
De mon doulz ami amer ?
Et a son vueil je m’acord.[1]
S’en lui est tout mon déport,[2]
N’autre n’y puet droit clamer,
Quant je ne fois a nul tort.
Je l’aim, qu’en est il au fort ?
En fault il tel plait semer[3]
Partout pour moy diffamer ?
En ay je desservi mort
Quant je ne fois a nul tort ?
XVI
Doucle dame, que j’ay long temps servie,
Je vous suppli, alegiez ma doulour
Et mon complaint ne tenez a folour.[4]
Si soit par vous ma grief peine assovie.
Voiez comment pour vous amer desvie.
Je pers vigour, sens, manière et coulour,
Doulce dame, que j’ay long temps servie.