Page:De Pisan - Œuvres poétiques, tome 1.djvu/215

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Ne me fault plaindre ne doloir
Ne dire qu’aye dueil amer,
Se loiaulté me puet valoir.

Et s’on la met en nonchaloir
Il me vauldroit mieux estre en mer,
Mais nulz ne puet mon droit toloir
Se loiaulté me puet valoir.



XXXII


Très doulz regart, amoureux, attraiant,
Plein de doulçour et de grant reconfort,
Mon cuer occis et navrez en treiant.

Mais ja pour ce ne t’ailles retrayant[1]
De traire a moy de trestout ton effort,
Trés doulz regart, amoureux, attraiant.

Car en mon cuer ta doukeur pourtraiant[2]
Va vraie amour, par quoy mon desconfort[3]
En garis tout en mon cuer soubtraiant,
Trés doulz regart, amoureux, attraiant.



XXXIII


 
Le plus bel qui soit en France,
Le meilleur et le plus doulx,
Helas ! que ne venez vous ?

  1. XXXII. — 4 A2 M. non pour tant ne l’a.— A1 ne t’a. recreant
  2. — 7 A2 Et
  3. — 8 B Va bonne a.