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Que priz et loz soient cueillans,
Si qu’a tousjours en soit mémoire.

Du bon Torsay bonnes nouvelles
Avons, com preux et traveillans
Les armes Obissecourt, celles
Facent joye a ses bienvueillans ;
Castelbayart qui est veillans
A poursuivre armes, chose est voire,[1]
A honneur en soit hors saillans,
Si qu’a tousjours en soit memoire.[2]

Or priez Dieu a yeulx moillans,
Qu’on die d’eulx si bonne hystoire,
Que chascun en soit merveillans,
Si qu’a tousjours en soit mémoire.



XIII


Gentilz amans, faittes ce jugement,
Et, je vous pry, jugiez selon le voir :[3]
Une dame retient entierement
Un pour ami, cuidant en lui avoir
Loial amant qui face son devoir
D’elle servir, ainsi qu’il apertient ;[4]
Ce lui promet quant elle le retient,[5]
Mais tost après le contraire aperçoit.
S’un aultre aime, qui d’elle près se tient,
Vous semble il que ce fausseté soit ?

  1. XII. — 22 A1 A p. et c. e. v.
  2. 28 A2 Et q.
  3. XIII. — 2 B Je v. supply, or en j. le v.
  4. — 6 B si com il a.
  5. — 7 B Ainsi