Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
CENT BALADES
CI COMMENCENT CENT BALADES[1]
I
ucunes gens me prient que je face[2]
Aucuns beaulz diz, et que je leur envoye,[3]
Et de dittier dient que j’ay la grace ;
Mais, sauve soit leur paix, je ne sçaroye
Faire beaulz diz ne bons ; mès toutevoye,
Puis que prié m’en ont de leur bonté,
Peine y mettray, combien qu’ignorant soie,
Pour acomplir leur bonne voulenté.
Mais je n’ay pas sentement ne espace
De faire diz de soulas ne de joye ;
Car ma douleur, qui toutes autres passe,
Mon sentement joyeux du tout desvoye ;[4]