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566 ARCHITECTURE HYDRAULIQUE.

alors ouvert, l'eau, au- moyen du vide opéré, monte du réser- voir par le tuyau G et vient en F. On ferme le robinet I, on ré- tablit la communication entre la chaudière et le vase E, et on ouvre le robinet K; alors l'eau vient presser sur le fluide qui est E, et ce fluide ne pouvant redescendre en G, monte par le tuyau I. Le tuyau N sert pour établir, quand il en est besoin, la communication entre 1 air extérieur et l'intérieur de la chau- dière.

i333. Il seroit inutile à notre .objet de détailler davantage les moyens employés par Savery : ceux qui désireront en avoir une description plus circonstanciée, pourront consulter un ou- vrage anglois en a vol. irc-4 0 ., publié à Londres en 1729, par Switzer, qui a pour titre , An Introduction to a gênerai System of Hydrotsaticks and Hydraulicks , etc.

v \lyu m ^i i334- Nous verrons, guand il sera temps, les inconvénients te.^uramen^ « u j résultent de la pression immédiate de la vapeur sur l'eau à î^nnerF«ra». élever. On a essayé postérieurement de remédier à cetincon-

ehwiM pré**- V( t n j ent en établissant un flotteur entre la vapeur et l'eau; ce flotteur, en montant, fait lever une soupape qui ferme la com- munication entre la chaudière et le vase P' ; cette soupape se re- ferme lorsque le flotteur descend : il y a également des soupapes à la place des robinets R' et R\ qui s'ouvrent et se ferment par la pression de l'eau, en sorte que la machine va d'elle-même, en. entretenant seulement le feu. On la voit exécutée de cette sorte au jardin de Monceau, appartenant à monseigneur le duc d'Or- léans : nous entrerons, lorsqu'il en sera temps, dans de plus grands détails sur son mécanisme.

m T p«p"" *335. A-peu-près dans le même temps où l'Angleterre jouis- i« m* chi™ * soit des inventions dont nous venons de parler, M. Papin , doc- «" ', "icT,"!"-' teur en médecine , professeur de mathématiques à Marboug , et "/""céiébrt 1 " membre de la faculté royale de Londres, avôit fait, dès l'année

  • $oa di 6 ei - 1698, par ordre de S. A. S. Charles, landgrave de liesse, plu-

sieurs expériences sur la manière d'élever l'eau par la force du feu. Ce savant a donné un ouvrage imprimé à Cassel en 1707 , et intitulé : Nouvelle manière delever teau par la force du feu, dans lequel il accorde à Savery, ou aux Anglois, le mérite d'a- voir trouvé de leur côté, le même effet avec le même agent.

Nous ne parlerons pas de la machine de Papin , qui est plus imparfaite que celle de Savery; la grande célébrité de ses expé- riences sur la vapeur, est principalement fondée sur l'usage qu'il en a fait pour dissoudre les os au moyen de son digesteur 9