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SECTION IL DE Si A DYNAMIQUE. 281

l'impression est la même que celle du corps choquant, il est clair que cette opinion ne peut se soutenir pour les corps durs et tenaces. Dans un grand nombre de ces derniers, l'amplitude de l'impression est toujours beaucoup plus grande ; car les par- ties contiguës à la surface de contact, ne se détachant point avec facilité de leurs voisines, cèdent à l'impulsion en même temps que cette surface , entraînent avec elles celles qui les touchent , et ainsi successivement. Par-là le diamètre de l'im- pression réelle est plus nrand que le diamètre de la surface de contact ; ce qui fait qu'il est difficile d'avoir une mesure exacte de l'impression réelle.

Au reste cette observation , toute vraie qu'elle est , ne peut cependant être appliquée à tous les cas sans aucune modifica- tion ; car il y a telle forme du corps choquant, telle que la sphé- rique, et en général la forme convexe, qui doit diminuer beau- coup l'excès du diamètre de l'impression réelle sur le diamètre de la surface de contact ; cet excès même peut S'évanouir en- tièrement si le corps choqué n'est pas d'une dureté et d'une ténacité extrême.

485. On voit, par tout l'exposé de ce chapitre, que la théorie concision <u vient à l'appui des faits avancés dans l'art. ( 440 ) , et leur sert " chipitre " d'explication. On voit que, lorsqu'on connoît les circonstances physiques d'une percussion, on peut toujours assigner une pres- sion équivalente à cette percussion , et qui lui feroit équilibre. Ce n'est donc point une chose absurde de dire qu'on pesé un coup de masse, un coup de marteau; il faut seulement observer qu'un coup de marteau ou de masse n'a pas un poids absolu , mais que ce poids dépend de la dureté de la forme, et enfin de la nature des corps frappants et frappés. Ainsi en général , lors- qu'une résistance de pression est équivalente à un poids très considérable, elle doit résister au choc d'une masse dont le poids seroit très petit en comparaison du premier, et dont Ja vitesse seroit due à une hauteur médiocre.

Nous aurons occasion d'appliquer la théorie précédente à différents objets de pratique. Par exemple , ceux qui ont traité de la statique des voûtes n'ont point fait entrer en considé- ration les chocs auxquels elles sont exposées , de l'effet des- quels on pourroit se faire une idée au-dessus ou au-dessous de la réalité.