Page:De Prony - Nouvelle architecture hydraulique, Première partie, 1790.djvu/251

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SECTION II. DE LA DYNAMIQUE.

effort par sa vitesse soit toujours le même , quelle que soit 1; machine à laquelle on applique ce moteur, l'effet de cette ma chine sera simplement proportionnel au temps. Ceci est une

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conséquence de l'équation fu = fu' (49^) ; car fu étant snp- ti pose constant , f u le sera aussi ; or t étant le temps , l'effet sera f'u't, qui , dans l'hypothèse actuelle de /'«'constant, est proportionnel à t.

495. Remarquons que , toutes les fois que le moteur ne sera S 0 '*^™*^"^ pas la gravité , il y aura une certaine relation entre l'effort du MB* d» moteur et sa vitesse , telle que, le dernier élément augmentant, ,eur le premier diminuera, et que cet effet aura lieu indépendam- ment de toute résistance.

Ainsi, sans avoir une connoissance particulière de la théorie , u ^|j e * rton des fluides, on voit aisément qu'un corps soumis à l'action d'un courant d'eau ou d'air en recevra une impulsion d'autant moins • forte, que sa vitesse, dans le sens de la direction du courant, sera plus grande. Cette impulsion sera nulle lorsque la vitesse du corps sera égale à celle du courant. Il ne faut pas perche de vue que c'est ici la vitesse du corps qui représente celle du mo- teur, d'après la définition de l'art. (491 et la note.)

L'effort dont les hommes et les animaux sont capables, dé-

pend aussi de la vitesse avec laquelle ils se mouvent. Lorsque «ui cette vitesse est nulle, alors ils peuvent exercer tout l'effort que comporte leur constitution ; mais lorsqu'ds sont en mouvement, l'effort qu'ils sont obligés de faire pour conserver ce mouvement diminue celui qu'ils pourroient employer à mouvoir la machine, et il y a un certain degré de vitesse avec lequel ils ne sont plus capables d'aucun effort. Il y a pareillement un certain degré d'effort avec lequel ils ne sont capables d'aucune vitesse, et qui ne leur permet simplement que de faire équilibre à l'effort de la résistance.

Lorsque les hommes ou les animaux employés à mouvoir Efr « •* une machine, sont parvenus à rendre le mouvement uniforme, «^"dernier» et ont, de la part de la résistance, un effort constant à surmon- ££ c «* ^ mo - ter, ils ne peuvent conserver que pendant un certain temps l'égalité de leur propre effort, et par conséquent l'uniformité de leur vitesse ; la fatigue du travail les oblige tôt ou tard à dimi- nuer cet effort; leur vitesse est, par-là, graduellement altérée; et si , lors de cette diminution , ils ne réparent pas leurs forces

Sar la nourriture et le repos, ils tomberont bientôt de fatigue et 'épuisement, et ne seront capables d'aucun effort. La cinquième section de ce traité renfermera les expérience*