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2/f.6 ARCHITECTURE HYDRAULIQUE.

recherches les plus délicates et aux découvertes les plus sublimes; les seules découvertes de la composition et de la décomposition de l'eau suffiraient pour constater la prééminence de notre siècle sur tous ceux qui l'ont précédé , et pour lui assurer la gloire d'avoir arraché à la nature des secrets sur lesquels toute l'anti- quité n'avoit pas même osé l'interroger. Le point de vue sous lequel nous les allons considérer n'est pas , à beaucoup près , aussi étendu que celui que comportent la plupart des sciences dont on vient de parler, telles que la physique particulière ou la chymie. Il suffit, en mécanique, d avoir égard cà leur équi- libre ou à leur mouvement, et par conséquent de les regarder comme matériels , pesants , et compressibles ou incompressi- bles.

Mais ces qualités étant celles qui sont communes à tous les 'ënTu?i'^ cor P s > tant Guides que solides, il est nécessaire d'en assigner Ji.-Miir'd^ une particulière aux fluides, qui, quoique dérivée des pre- « rjïîlî» ' mieres, établisse néanmoins, entre eux et les corps solides, une ?u«'cui p ' i o n 'r» ne ^ e démarcation absolue, et soit susceptible d'être mesurée facilement. On ne remplirait pas entièrement ces conditions, en disant que les fluides sont composés de parties infiniment tenues, mobiles , et faciles à séparer : de pareilles propriétés , quoique Suffisantes pour distinguer les fluides des corps solides, ne Fournis- sent pas assez immédiatement une équation ; mais elles donnent lieu a un phénomène très propre à caractériser les corps émi- nemment doués de ces propriétés, et qui en même temps donne prise au calcul. Nous nous conformerons , sur cet objet fonda- mental et important, à ce qu'a écrit le célèbre Euler dans le i3 e volume des Nouveaux Commentaires de Saint-Pétersbourg. 5io. Ce grand géomètre eboisit pour phénomène primordial , Q"^» la propriété suivante. «Si un fluide, pressé par une puissance té qnEuier * «quelconque, demeure en équilibre, la pression se distribue ««'«ffet. p ° ur « a ans toute la masse de ce fluide d'une manière telle que toutes « ses parties sont également pressées.» Développe- Pour éclaircir cette proposition générale par des exemples ,

woù'iié'é. 1 " 1 * soit (fis- 122) un vase DB rempli d'un fluide non pesant, au-

1 1 * » r. t~ _ u

(*) On nomme piston un corps cylindrique qui glisse dans le vuide intérieur d'un cylindre creux , de manière à le boucher avec la plus grande exactitude. Cette notion suffit à pré- sent -, car nous exposerons, dans la suite de ce traite , le mécanisme des pistons avec le plus grand détail.

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