Page:De Prony - Nouvelle architecture hydraulique, Première partie, 1790.djvu/261

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SECTION III. DE L'HYDROSTATIQUE. 3 \ J

équilibre, il en résultera les propriétés suivantes: i°. Tous les éléments de la surface intérieure du vase , supposés égaux , éprouveront, normalement, des pressions égales. 2°. S'ils ne sont pas supposés égaux , ils éprouveront des pressions propor- tionnelles à leur étendue : ainsi le vase étant supposé avoir laté- ralement une ouverture de y si on applique à cette ouverture un piston B , il faudra , pour empêcher le fluide de s'échapper par cette ouverture, appliquer au piston une puissance Q qui soit à l'ouverture de y comme la puissance P est à l'ouverture ab. 3°. Si un corps M est plongé dans le fluide, la pression des différentes parties de la surface de ce corps sera soumise aux mêmes loix que celle des différentes parties des parois inté- rieures du vase. Ainsi, en supposant ( fîg. ia3) que le corps M, plongé dans le fluide, soit un vase vuMe perce d'un trou d e, auquel seroit adapté un piston B, il faudroit, pour empêcher le fluide de s'introduire dans le vase M, appliquer au piston B une puissance Q qui soit à l'orifice de, comme la puissance P est à l'orifice a b.

Si le vase DB qui renferme le fluide (fïg. îa.j) est fermé de tous les cotés, mais que le vase M vuide, plongé dans ce fluide, soit percé de deux orifices ab y cd y auxquels soient adaptés deux pistons A et B , poussés du côté du fluide par deux puissances r et Q, il est évident qu'il faudra , entre ces puissances et les orifices auxquels sont adaptés les pistons , les mêmes propor- tions que ci-dessus.

5i 1. Voilà donc lapropriété caractéristique des fluides déduite Euieriar^ d'un phénomène d où résulte une propriété mensurable. Ex Snct^ûû» hoc phœnomeno, dit Euler, colligimus naturam Jluidorum aptis- î^îi^dè"!" simè in ea proprictate collocari y auod quœlibet pressio îis applicata per totam eorum massamita diffundatur, ut omnes eorum partes eamdem sentiant pressionem, cjuatenus scilicet fluidum in œqui- librio persistit ; c'est-à-dire, «Nous concluons de ce phénomène « qu'on peut très bien faire consister la nature des fluides d;ins « la propriété suivante; savoir que, lorsqu'ils éprouvent une « pression quelconque, cette pression se distribue dans toute « leur masse, de manière que, tant qu'ils demeurent en équi- « libre, toutes leurs parties sont également pressées. » . 5ia. Euler entre dans des détails pour faire voir que cette d^uii» a...» propriété distingue absolument les fluides de tous les autres ^J'^'JJ, iU î corps ; qu'aussitôt qu'une portion de matière en est douée, elle. i«<- doit être à l'instant rangée dans la classe des fluides , et que nul corps ne peut être censé tel, s'il n'en jouit pas pleinement. H