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2p;6 ARCHITECTURE HYDRAULIQUE.

ou le 75^5 du volume déplace. On peut donc , connoissant les différences d'enfoncement dans plusieurs eaux, à la même tem- pérature, connoître aisément le poids * qu'il auroit fallu ajouter à l'aréomètre pour le tenir, dans chaque espèce d'eau, à la même hauteur où il étoit dans la plus légère. C'est d'après ces données qu'on a calculé les rapports de pesanteurs spécifiques des eaux sur lesquelles M. de rarcieux a fait des expériences, et qu'on trouvera dans la table qui est à la fin de ce volume. On y voit que l'eau de l'Yvette vient immédiatement après l'eau de la Seine.

di*k* c Srîï 626. L'excès de légèreté d'une eau sur une autre n'est pas moins gianclc toujours une preuve qu'elle soit la meilleure : il faut donc en- MiTwûb core faire subir d'autres épreuves. Ce n'est point ici le lieu J "iaV."- ^ e nolls en occuper: mais nous donnerons, dans la suite de cet fuoiuswux. ouvrage, le détail de tous les procédés nécessaires pour faire ces épreuves.

De V équilibre des fluides élastiques, et principalement de l'air (*); mesure de sa densité à différentes hauteurs.

É<iu*iionpëiic- 627. Nous avons trouvé (554) 9 ue P étant la pression idesliSiies qu'éprouve une molécule d'un fluide pesant et en équilibre , iUMiqu«'pe- j\ lu densité de cette molécule, z sa distance à un plan hori- zontal donné de position, et <p la pesanteur, les conditions de

(*) Nous avons donné, art. (5î4i note), les résultats de quelques expériences utiles sur l'air et l'eau: nous allons dire un mot des découvertes récentes faites sur les principes qui les constituent. Ces découvertes ont tellement fajt changer de lace à la physique et à la chymic, qu'il est indispensable d'en avoir une notion.

Les expériences des chymistes modernes ont démontré que l'air atmosphérique étoit com- posé fondamentalement de deux substances simples, au moins relativement à l'état actuel de la chymie : savoir, l'air vital, qu'on nomme gaz oxygène dans la nouvelle nomenclature, et la mollette, désignée par le mot azote dans la même nomenclature. On y retrouve aussi quelque- fois une petite quantité d'air fixe, appelté maintenant acide carbonique. Voyons en peu de mots les caractères distinctifs de ces trois substances.

Le caractère essentiel du gaz oxygène est d'être seul propre à la combustion et à la respira- tion des animaux à sang chaud : 100 pouces cubiques de ce gaz, d'après les expériences de M. de Lavoisicr (Mémoires delà société royale de médecine, année 1782) pèsent 46 graifis, à 28 pouces de hauteur du baromètre , et 10 degrés du thermomètre de Iléaumur. Le gaz est absorbé de l'atmosphère par toutes sortes de fermentations et de combustions , par l'inspira- tion cutanée , et par la respiration pulmonaire des animaux. Les corps qui se sont emparés du gaz oxygène en sont dépouillés de nouveau par l'action de la lumière et de la chaleur : c'est ainsi qu'il s'en dégage une grande quantité des corps colorés , de quelques acides , et sur-tout des parties vertes des végétaux.

Les propriétés distinctives de Yazote sont, i°. de n'être pas propre à la combustion, 2°. de n'être ni acide , ni akalin , ni inflammable ; 3". de former de l'acide nitreux lorsqu'il est uni au gaz oxygène par la commotion électrique, dans la proportion de trois mesures d'azote sur 7 de gaz oxygène. Centpouces cubiques d'azote, suivant M. de Lavoisicr, pèsent 44,44 grains: cette substance est absorbée de l'atmosphère par les végétaux, et peut-être encore par certaines

l'eaudibre