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'2()S ARCHITECTURE HYDRAULIQUE.

pression exercée en d par le poids de la colonne d'air dZ, une colonne de mercure naib dont , à bases égales , le poids soit identiquement le même que celui de la colonne dZ.

Ainsi la pression en d f rapportée à l'unité de surface , sera égale à la pression qui a lieu en ab, rapportée à l'unité de sur- face, et sera par conséquent ( 175) égale au produit de la hau- teur an , par la pesanteur spécifique du fluide renfermé dans le tube ABC, facteurs qu'on peut toujours déterminer par expé- rience. Les physiciens prennent ordinairement 28 pouces pour la valeur moyenne de a n à la surface de la mer : ainsi chaque portion de cette surface éprouve une pression égale au poids

des phénomènes hydrologiques de l'atmosphère, telles que l'évaporation , la formation de* rosées , des vapeurs , etc.

L'air, outre ses principes constituants, et l'eau , qu'il tient toujours en dissolution , quelque desséché qu'il soit , tient aussi souvent en dissolution ou en suspension d'autres principes z tels sont l'air inflammable , nommé gaz hy drop/m ; le gaz akaii volatil, nommé gaz ammo- niac ; les effluves odorantes, les miasmes putrides : mais ces principes se trouvent commu- nément dans une si petite proportion à l'air libre, qu'ils sont inappréciables par nos principes phvsiques et chymiques , quoiqu'ils agissent d'une maniera très sensible sur nos organes.

L'eau a toujours été regardée par les anciens comme un élément inaltérable." Un grand nombre de physiciens du dernier siècle, et du commencement de celui-ci, ont soutenu que le mouvement cl la chaleur pouvoient la réduire en terre. M. de Lavoisier est le premier qui ait démontré d'une manière bien exacte la fausseté de cette assertion ( Hist. de l'académie des sciences, année 1 770) : il a fait voir que la terre , qu'on croyoit être formée par des distil- lations et par des triturations de l'eau long-temps soutenues, u'étoit que le produit de la dis- solution des vaisseaux dans lesquels on opéroit.

Le même chymiste, conjointement avec MM. Monge, Meunier, et de la Place {Mémoires de t académie, année 1 784 ) , ont prouvé que ce fluide étoit composé de o, 85 , en poids d'oxygène, sur 0,1 5 d'hydrogène, combinés ensemble par une combustion quelconque. Nous allons , vu l'importance de la dë<

découverte, présenter le sommaire des preuves directes ou secondaires les plus exactes , qui servent à assurer ce tte théorie.

PnEuvts par la syktuese. i c . Le gaz oxygène et le gaz hydrogène, brûlés lentement dans des vaisseaux clus, dans les proportions ci-dessus indiquées, se réduisent en eau. Cette expé- rience, répétée avec exactitude par plusieurs chymistes célèbres, a toujours donné les mêmes résultats ; 0,02 seulement du mélange des deux llui les élastiques, qui n'est que de l'azote, reste sous sa forme, et le dépôt du poids de l'eau formée , sur le poids du reste des gaz em- ployés dans l'expérience , est à peine de £ .

a°. D'après les expériences de M. de Lavoisier, \ \ onces d'esprit-de- vin ont produit, en brûlant dans l'air oxygène, j8 onces d'eau, et une grande quantité d'acide carbonnique; d'où il a déduit , avec beaucoup de fondement , que la tarboime et l'hydrogène dévoient founcr la base de l'esprit- de vin.

3°. L'ammoniac, d'après les expériences de M. Bertholet, mis en combinaison avec l'acide muriatique déphlogisliqué , nommé acide muriatique oxygéné, est décomposé, et il se forme de l'eau. L'acide est ramené à l'état d'acide marin , ou acide murialique, sans excès d'oxv-

fene , et il y a dégagement d'azote , qui constiluoit , avec l'hydrogène , les deux principes de 1

Preuves par l'analyse. i°. Si on fait passer de l'eau à travers un tube de verre ir descent , revêtu d'une cotte de métal , pour en prévenir la calcination extérieure , l'eau se décompose, le tube de 1er se calcine intérieurement , augmente en poids , et il se dégage du gaz hydrogi-ne. (.ette expéri -nce a été répétée un grand nombre de fois, et vi«nt de l'être récemment avec beaucoup d'exactitude par M. Le fevre de Gineau {Journal de physique; décembre 1788). Sur 3 onces 4 gros 7, 5 grains d'eau qui avaient disparu dans l'expérience,