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SECTION III. DE L'HYDROSTATIQUE. 3l3

l'air renfermé dans le corps de pompe, au-dessous du piston, cette soupape se lèvera, et l'air du tuyau d'aspiration affluera dans le corps de pompe jusqu'à ce qu'il soit parvenu à avoir la même densité, et par conséquent le même ressort dans ces deux espaces. Alors la soupape T, également pressée des deux; côtés, se refermera par son propre poids, et interceptera de nouveau la communication entre le tuyau d'aspiration et le corps de pompe : mais l'air renfermé dans le tuyau d'aspiration, en se raréfiant pour se mettre en équilibre avec celui du corps de pompe , n'a plus exercé sur la base n e une pression ae 32 pieds d'eau pareille à celle qu'éprouve l'eau extérieure : la pression de l'eau extérieure l'a donc emporté sur celle de l'eau renfermée dans le tuyau d'aspiration, et l'a fait remonter à une hauteur n'e' 9 telle que le poids de la colonne tien' e' y joint à l'augmentation de ressort de l'air intérieur (qui, vu la diminu- tion de volume produite produite par l'élévation de l'eau , so rétablit en partie dans le tuyau d'aspiration , et par suite dans le corps de pompe, parle moyen delà soupape T), pût exercer sur la base ne une pression de 2>i pieds d'eau. L'équilibre ainsi rétabli, si on baisse le piston, l'air renfermé dans le corps de pompe , au-dessous du piston , se condensera ; mais la conden- sation ne se communiquera point à l'air renfermé dans le tuyau d'aspiration , pareeque la soupape T empêche cette commu- nication, et ainsi l'eau restera dans ce tuyau à la hauteur n' e\ Cependant l'abaissement du piston qui doit approcher, autant quil est possible, de la soupape T, devient assez grand pour rendre l'air , compris entre ce piston et cette soupape , plus dense que l'air extérieur; alors cet air renfermé fait, au moyen de son excès de ressort , lever une soupape N pratiquée à l'extrémité d'une ouverture semblable à celle dont on a déjà parlé pour le piston de la. figure 146, et, communiquant par-là à l'air extérieur, acquiert la même densité que lui ; après quoi la soupape N se referme par son propre poids. Lorsque le piston est autant abaissé qu'il peut l'être, on l'élevé de nouveau, et le peu d'air qui se trouvoit entre ce piston et la sourjape T, qui, ainsi qu'on 1 a dit, doivent laisser entre eux le moindre inter- valle possible , se trouve tellement raréfié , que son ressort de- vient moindre que celui de l'air précédemment raréfié, contenu dans le tuyau d'aspiration : cet air fait donc encore lever la soupape T, afin de se mettre en équilibre avec l'air supérieur ; ce qui ne pourra se faire qu'aux dépens de sa densité. Cette densité, ainsi diminuée, diminuera par conséquent son ressort, Tomel. Rr