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SECTION V. DES MACHINES ET DES MOTEUIIS. 4 2 9

mais on sent bien qu'elle doit avoir lieu indépendamment do toute relation entre Q et a.

993. Cette valeur de la puissance P qui fait équilibre au poids d'une masse Q , tendant à glisser sur un plan incliné , est ,

comme on voit , plus petite que la valeur qu'auroit la

même puissance , si on faisoit abstraction des résistances de l'adhérence et du frottement. Ainsi l'adhérence et le frottement sont avantageux lorsqu'il ne s'agit que de contrebalancer l'ef- fort d'une résistance, et d'empêcher passivement son effet; car ils tiennent lieu d'une partie de l'effort que le moteur seroit obligé de faire sans eux.

994. Mais si, conformément à la manière dont nous devons csoùiefrot envisager les choses, d'après ce qui est dit art. (990), on sup- ff"',*^ pose que la puissance P est destinée à faire remonter le corps , ■»"« "»« •'«- ou prête à produire un pareil effet, alors il faudra augmenter 3»nircMbir4* son action de la valeur des résistances réunies, de l'adhérence w,>leu '-

et du frottement, et l'équation de l'art. (991) se changeroit en

Q cos. cr -*-fQ sin. <r -4- fV COS. cr-K yb = P sin. <r

T) Q C05. » fQ sin. r + ji

lïn."» — /cos."

995. P est, dans ce cas-ci, plus considérable qu'il ne le seroit sans la cohésion et le frottement ; ainsi lorsque le moteur pro- duit le mouvement ou est prêt à le produire , il est obligé d'augmenter son effort d'une partie étrangère à l'effet utile de la machine, et qui est destinée à vaincre 1 adhérence et le frot- tement.

996. Nous avons supposé , dans les fornudes précédentes , le frottement constamment proportionnel à la simple pression; l"V/»!oùï°." cette hypothèse , quoique suffisante pour la pratique dans le \Z;!\aT"Û plus grand nombre de cas, n'est cependant pas rigoureusement pu vraie, sur-tout dans le cas du mouvement, comme nous le ver- rons bientôt; mais notre objet a été seulement de donner un exemple qui pût faire comprendre comment le frottement aug- mentoit la valeur de l'effort du moteur, dans le plan incliné,

nous réservant de déterminer ensuite, plus exactement, la va- leur de cette augmentation.

r>e« efTeti

997. Tout ce que nous venons de dire suffit pour faire com- prendre les effets du frottement et de l'adhérence dans le plan J^ïuST incliné et dans les machines qui en dérivent; il ne sera pas plus difficile d'expliquer les effets des mêmes résistances dans le le- vier et dans les machines qui s'y rapportent. Soit AB, (fig. i65),