Page:De Prony - Nouvelle architecture hydraulique, Première partie, 1790.djvu/496

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

I

4&1 ARCHITECTURE HYDRAULIQUE.

^oi.rrratiom 1 1 48. Le traîneau employé dans les 9 premières expériences \Zict7. expém de la table précédente a voit déjà servi depuis huit jours aux expériences du frottement, et l'on avoit fait, avec des enduits de suif que l'on renouveloit souvent, plus de deux cents expé- riences sous des pressions de plusieurs milliers : les cinquante premières avoient donné beaucoup de variétés; mais les autres étoient moins incertaines, et le traîneau ainsi qué le madrier dormant paroissoient avoir pris tout le poli dont le bois de chêne paroît être susceptible.

1 1 49. Les rapports du frottement à la pression contenus dans la 7* colonne, augmentent assez lentement jusqu'à la 5 e expé- rience; mais do la 5* à la 6° l'augmentation est très rapide, et il paroît y avoir là solution de continuité; cette espèce de saut paroît dépendre de la cohérence des parties du suif et de l'é- tendue de la surface , comme on l'a déjà observé en faisant glisser sans enduit de grandes surfaces.

Pour déterminer cette cohérence, qui, comme on sait, est indépendante de la pression, il faut observer qu'elle doit peu influer sur le rapport déduit de la première expérience, dans laquelle la pression est très grande relativement «à la sur- face de contact. La quantité o, o363 est donc le rapport du frottement à la pression , dégage de la cohérence. Nommons x la cohérence, la résistance due au frottement seul, sera, dans

la 6 e expérience, 6,5 — x; et on aura = o, o363, d'où x

= 4 » 685 : il faut donc retrancher 4,7 de chacune des tractions contenues dans la 5° colonne, afin d'avoir la portion du poids suspendu à la poulie, qui seule contre-balance le frottement. Divisant les tractions ainsi diminuées par les pressions corres- pondantes, on aura les rapports contenus dans la 8 e colonne, qui, comme on voit, sont sensiblement les mêmes.

n5o. Les 7 e , 8 e et 9 e expériences ont prouvé que le vieux oing adoucissoit le frottement moins que le suif; mais elles ont

Srouvé, d'une manière encore plus sûre, que la résistance pro- uite par l'augmentation des vitesses, étoit absolument indé- pendante des pressions, puisque, sous trois degrés de pression très différentes , lorsque les tractions étoient telles que le traî- neau prenoit une vitesse uniforme d'un pied en ^, une aug- mentation de traction constante et égale à 6 livres donnoit, quelle que fût la pression, la même vitesse uniforme d'un pied

en Ainsi la résistance due aux augmentations des vitesses