SECTION V. DES MACHINES ET DES MOTEURS. 483
dépend uniquement de la nature des surfaces et de la cohé- rence des enduits, et elle est absolument indépendante de Ja pression ; on peut, dans la pratique, la négliger lorsque la vitesse ne passe pas 4 ou 5 pouces par seconde, et que chaque pied quarré de surface est chargé de 3 ou 4 milliers; elle peut à- peu-près être estimée do 6 à 7 livres par pied quarré pour 1rs surfaces enduites de suif, mues avec des vitesses d'un pied par seconde.
n5i. Dans les io e , 11% 12% i3 a et 14 e expériences, soit qu'on enduisît de suif le madrier dormant à chaque essai, soit qu'on l'essuyât et qu'il restât seulement luisant et onctueux, à cause du suif qui, dans toutes les opérations précédentes, avoit pé- nétré dans les pores du bois, les résultats se sont toujours trouvés les mêmes, en sorte que le plus ou moins de suif ne diminuent point le frottement lorsque les surfaces de contact sont nulles: la vitesse paroît aussi très peu influer dans ce genre de frotte- ment, et le mouvement a été accéléré dans différents autres essais, qu'on n'a point rapportés. Cette accélération étoit tou- jours due à l'excédent des tractions qui la produisoient sur les tractions nécessaires pour produire un mouvement très lent. M. Coulomb remarque que, dans ces expériences, le traîneau ne part pas sous un simple ébranlement, lorsque les pressions sont très considérables, mais il faut lui imprimer une vitesse primitive d'un ou deux pouces par seconde; et pour lors il con- tinue à se mouvoir d'un mouvement uniformément accéléré.
1162. On voit, par la table, que, dans les expériences dont on vient de parler , le rapport du frottement à la pression est, sous tous les degrés de pression , égal à o, 06 : on n'a pas eu besoin, dans le calcul de ce rapport, d'avoir égard à la cohé- rence, puisque les surfaces de contact peuvent être censées nulles. Ce rapport a été encore trouvé le même en faisant glis- ser le traîneau de manière que le fil de bois se recoupât à angle droit.
11 53. Le traîneau portant sur le madrier dormant par une surface de contact de quelques pieds d'étendue, pénétré de suif par des opérations antérieures , restant onctueux après avoir été essuyé, ou même conservant son ancien suif, mais écrasé et appliqué contre le bois par des opérations précé- dentes, se trouve dans les mêmes circonstances des 5 der- nières expériences de la table, et les surfaces de contact se joignent ici immédiatement. Aussi trouve-t-on le rapport du frottement à la pression, sous des pressions même de 2 mil-
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