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l n PARTIE. PRINCIPES DE LA MÉCANIQUE. 4 l

moyen le plus simple est de les mesurer avec un pied, une toise, etc. Mais ce moyen n'est pas toujours praticable; alors il nous reste une ressource oui est de connoître le nombre d' unités de temps qui s'est écoide pendant que chaque longueur a été parcourue : si à chaque unité de temps , pour chaque espace particulier, correspond le même nombre (Punîtes de longueur, ce dernier nombre étant donné ou déterminé par l'expérience, on aura chaque longueur totale par une simple multiplication ; d'un autre côté, si à chaque unité de temps (toujours pour cha- que espace particulier) correspond un nombre différent d'unités de longueur, alors U faudra savoir d'avance la loi de la variation des longueurs correspondante à chaque unité de temps , ou la déterminer par expérience, et l'on aura un moyen moins simple, mais tout aussi sûr que le premier, de déterminer chaque lon- gueur totale. Dans l'un et l'autre cas, il faut avoir égard au nombre d'unités d'espace qui sont parcourues pendant qu'il s'écoule un certain nombre d'unités de temps, et voilà ce qu'on entend quand on dit qu'il faut considérer en mécanique l'es- pace parcouru et le temps comme deux phénomènes simul- tanés.

79. Le cas où des portions é&alcs d'espace correspondent à ° ri 6 ine d <«  des unîtes ou a des sous-divisions égales quelconques du temps , m de mouve- et celui où cette propriété n'a pas lieu, forment deux genres ou m ' nl5 ' classes de mouvements qu'il est essentiel de distinguer par des

signes : nous avons nommé les premiers mouvements uniformes, et les seconds mouvements 'variés (3) ; ceux qui, parmi ces der- niers , ont une variation constante , se nomment uniformément; variés.

80. Les dhTércntcs sortes de mouvements uniformes sont bien m.».;™ <ie moins diversifiées, que celles des mouvements variés : elles ne iï'" fiUt laissent cependant pas d'être infinies ; car quoiqu'il y ait le même Ç^"

ditïi-reiites fn- dr mou- vements umtor-

espace parcouru pendant chaque portion égale de temps, ce- "^ ; ,f 0 n ^,

f>cndant , généralement parlant, rien ne désigne quelle est la dcUwww. ongueur précise de cet espace, qui peut, dans différentes sortes de mouvements uniformes , varier depuis zéro jusqu'à l'infini. Il est donc nécessaire de marquer par un signe le caractère qui distingue un mouvement uniforme d'un autre; ce caractère est évidemment le nombre d'unités d'espace parcourues pendant un nombre déterminé d'unités de temps. Nous sommes con- venus de nommer vùesse le rapport de ces deux nombres con- sidérés comme abstraits ; ainsi les vitesses serviront à désigner sans équivoque les différentes sortes de mouvements uniformes. Tome I. F