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SECTION V. DES MACHINES ET DES MOTEURS. 5|3

la valeur moyenne précise du produit de" la masse à porter par la vitesse et le nombre d'heures de marche dans un jour.

1297. On trouve , dans les Mémoires de l'Académie (an. 1703) , D.ia»ît««  des expériences comparatives de M. Amontons sur la vitesse <lei homme» et des hommes et des chevaux, où il porte la vîtese d'un cheval JjhjfTS chargé de son homme en allant au petit pas, à 0,875 toises par ™ c k l seconde y et celle d'un cheval portant le même fardeau et al- a*» f«dc«u». lant au grand pas, à 1,4 toises par seconde. Ces vitesses sont un

peu fortes pour des vitesses moyennes, d'autant plus que la pre- mière est sensiblement égale à celle de l'homme dans les cir- constances mentionnées art. ( 1 238) ; et que , d'après l'expérience , la marche moyenne de l'homme est plus prompte que celle du cheval allant au petit pas. M. Amontons, au surplus, ne parle pas de la pente du chemin ni du nombre d'heures qu'un che- val pourroit supporter une pareille marche pendant un jour.

1298. La grande utilité des chevaux se manifeste principa- du cher.i lement dans le tirage , et c'est à ce genre de travail qu'on doit ' e n J ployé k "* principalement les appliquer lorsqu'on veut en tirer le plus

grand parti. Un cheval attelé qui lait effort pour tirer, se bande en avant en inclinant les jambes et approcnant le poitrail de terre, et cela d'autant plus que l'effort est plus considérable. On voit donc qu'il faut considérer dans le tirage le poids de l'a- nimal et de ce qu'il porte à dos, par une méthode semblable h celle que nous avons suivie lorsque nous avons traité de l'homme tirant ou poussant.

1290. Ainsi il est utile de charger à dos jusqu'à un certain ^J^'^Jj

S oint le cheval qui tire; cette méthode paroît, au premiercoup- L>i» uc.in"! 'œil, augmenter inutilement sa fatigue, toutes choses égales lel "^ d'ailleurs : mais il faut considérer que, d'après ce que nous ve- nons de dire, la masse dont on le charge verticalement s'ajoute en partie à l'effort qui se fait dans la direction du tiraec , dispense ainsi le cheval de s incliner autant , et peut, sous ce point de vue, le soulager davantage qu'elle ne le fatigue par le poids vertical qu'elle lui fait supporter. Lesrouliers et les charretiers ont toujours «rand soin de disposer la charge de manière que le brancard ou le timon presse sur le dos des chevaux qui y sont attelés.

n que

- aient une

sur lequel roule la voiture : mais pour que les traits ait pareille inclinaison pendant l'effort du tirage, il est né

nécessaire