Page:De Prony - Nouvelle architecture hydraulique, Première partie, 1790.djvu/564

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

- ■ y •

SECTION V. DES MACHINES ET DES MOTEURS. 55l

combustion n'offrent à présent aux chymistes que des dégage- ments et des combinaisons chymiques qu'on peut suivre dans tous leurs détails (3). Le calorique combiné, c'est-à-dire uni à

• « ■

temps , les phénomènes de la combustion , de la calcination , etc. Celte théorie , inventée par Bêcher, chymiste , né à Spire en i6.p , et mort à Londres en i6o5 , a été attribuée à Stalh , son disciple, liéchcr ap(ielloit soufre ce que btalh appclloit phl>,gistique t et ce dernier mot, ayant pr« valu a laissé la gloire de l'invention à celui qui n'avoit lait que représenter la même idée par un signe «lillércut.

(3) La combustion résulte de la combinaison de l'air pur avec une matière combustible,

Îiar l'intermède du calorique. Cette combinaison est prouvée dans ces circonstances; i° par a nécessité absolue de l'air pur dam toute combustion; 2° par son absoiptîon; 3° par les derniers produits de celle opération, qui sont toujours de l'eau, un acide, une chaux métallique, ou toute autre combinaison résultante de l'union de l'air avec le corps mis à brûler. La lumière et le calorique qui deviennent libres par la combustion , sont dégagés de l'air pur, Pt peut-être en partie delà matière combustible par une alhnilé double.

L'auteur des Considérations sur Ut Chymie des Végétaux a observé que la nature em- ploie l'action de la lumière et du calorique pour ramener à l'état gaseux l'air pur fixé dans les corps. 11 paroil que ce phénomène ne peut être attribué qu'à la combinaison des principes lumineux et calorifiques , avec le principe oxvgene. Un connoU , parla, d'où proviennent, au moins en grande partie, le calorique et la lumière qui se dégagent lorsque la lumière se fixe de nouveau dans les corps par l'acte de la combustion. Ces laits présentent en même temps de grandes analogies entre le calorique et la lumière; cependant on peut observer plusieurs caractères qui distinguent ces deux substames. La lumière paroi t être composée de parties homogènes : chaque rayon jouit d'une manière plus ou moins énergique des propriétés physiques et chymiques de lous les autres; mais leurs différentes densités éta- blissent entré eux différents degrés de ressort et de rélrangibilité d'où résultent autant de sortes de couleurs pour l'organe de la vue, qui n'est, ainsi quel'ouie, qu'une modilicaiion «le l'organe du tact, lequel ne peut percevoir que les propriétés tangibles des corps , tels que la dureté, le volume, la raideur, etc. Le calorique, au contraire, parolt se taire sentir par une action qui allecte de la même manière toutes les parties avec lesquelles il est en con- tact : il csl perceptible à tous nos sens, où il ne se lait reconnottre que par un élai de spasme et d'atonie qu'il y établit en les pénétrant. La lumière est assujettie, ainsi que À eu ion l'a démontré, à touicsles loixde l'attraction : la propriété caractéristique du caloriqucparolt «on- sister au contraire dans celle action par laquelle il conlre-baljni e continuellement la puis- sance attractive ; non seulement il n Val point sujet aux loix delà planteur (ci il puroit résulter de quelques expériences nouvelles que son addition allège les corps), mais c'est inèine de son action répulsive qui agit dans une direction opposée a celle de I Jttraction , que naît sans doute le principe de mouvement universel établi dans la matière. C'est ainsi que , de la destruction de la force «le la cohésion et d'attraction par le calorique , résulte la fluidité des solides, la dilatation d«-s fluides, et , dans le dernier état d'expansion «les uns et des autres, leur sublimation et leur volaiilisaiion , qui ptut avoir lieu dans le vide par la seule action répulsive du calorique , suivant les expériences «les a< a dénués dcl cimenta . »/<• Stock- holm fi plusieurs autres. Voilà ce qui explique, au moins en partie, pourquoi l'évapo- ration des lluides s'operc à un degré «le chaleur d'autant moindre, qu'ils sont plus éloignés du « eutic de la lerre ou du centre d'attraction ; c . si par la même raison «pie les loires d'affinités sont plus energiijues sur les hautes montagnes, pareeque la force çj'allrarltnki y est moindre de là vi<'iu en« ore que la volatilisation d'un corpa, par la même chaleur, n'est pas toujours en raison de sa pesanteur , mais en raison de la cohésion de s>'s parties; le mercure se volatilise à un degré de chaleur beaucoup moindre qu'un corps solide plus lé- ger que lui, tel que le 1er. * • On pourroit aussi déduire un caractère «listinclif entre la lumière et le calorique , de ce que ce dernier ne peut jamais être substitue complètement à la lumière dans la vé- gétation des plantes : à quelque température qu'on les tienne, eiLs cessent «le <r«>iire et périssent des qu'elles se trouvent dans l'obscurité. De là vient «|ue, dans leur accroissement, elles se dirigent toujours vers la lumière. C'est à cette attraction que la lumière exerce sur

Digitized by GooqIc