Page:De Prony - Nouvelle architecture hydraulique, Première partie, 1790.djvu/567

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ARCHITECTURE HYDRAULIQUE.

On a fait des expériences pour mesurer la quantité de calo- rique qui se dégage des différents corps pendant leur combus- tion ; voyez l'ouvrage cité dans l'article précédent.

i3io. Chaque corps est, suivant sa nature susceptible de con- • tenir, sous un volume donné de ce corps, une plus ou moins grande quantité de calorique; les physiciens anglois ont dési- gné cette propriété par capacité des corps pour contenir la ma- tière de la chaleur. Ce sont, selon M. dcLavoisier, les premiers qui ont eu des notions exactes à cet égard. Ce savant nomme calorique spécifique, la quantité de calorique respectivement nécessaire pour élever d'un même nombre de degrés la tem- pérature de plusieurs corps égaux en poids, eoramcniie i3i4- Les substances volatilisées et réduites en gas ou fluides duit l'es' duré- aériformes, ne sont autre chose que des corps solides ou liquides ^"'o«Xj« ordinaires qui, par quelque circonstance, se trouvent surabon- .c.iforme». darnment combinées avec du calorique, de telle manière que les particules constitutives de ces corps sont séparées les unes des autres par une quantité de calorique ambiant beaucoup plus considérable que celle qui environne les mêmes particules dans l'état naturel du corps. L'élasticité extrême du calorique, dont l'effet est augmenté par la condensation de ce fluide, et l'affoiblissement Je l'attraction réciproque ou de la cohésion des particules du corps, affoiblissement produit par l'éloigne- mentde cesparticules; ces deux causes, disons-nous, concourent à diminuer la densité du corps de telle sorte qu'il est réduit à l'é- tat aériforme.

lvwua i3i5. Quant à l'élasticité des cas ainsi formés, il y a tout lieu produit™ |.i»> de croire qu elle est produite, au moins en grande partie, par SX L g»."" l'élasticité du calorique lui-même, qui, lorsque les corps sont ré-

lieu dans celte partie , on verra la fumée se dégageant de la mèche , et produisant de la flamme par sa combustion au-dessus de l'anneau.

Voici une autre expérience qui prouve que la flamme n'est que le produit de la com- bustion de la fumée. Si on plonge lentement une meche allumée dans un gas incom- bustible , alors la flamme reste quelques instants à la sut lare du gas , et séparée de la meche tant que celle-ci conserve un degré de chaleur suffisant pour volatiliser une partie des vapeurs combustibles qui alimentent la flamme.

La fumée et les autres principes qui , en se volatilisant , produisent la flamme, se mélan- geant avec une très grande quantité d'air, éprouvent une combustion presque complette et aussi rapide qu'elle peut l'être , car en faisant passer un courant d'atr pur à travers une flamme , sans le diriger sur la matière qui bride , il n'en augmente que 1res peu l'intensité , et c'est une erreur de croire qu'un jet de ce gas puisse être préférable pour souffler la lampe d'éuiaillcur , à un jet de gas aqueux par l'éolipile ou de tous autre gas qui, dans ce cas, ne sont que des moyens purement mécaniques pour déterminer la direction et l'action de la flamme sur un point déterminé. I\'ote de fauteur des Considérations sur la Chjmie des t t gètaux , ci-dessus citées.