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SECTION V. DES MACHINES ET DES MOTEURS. 555'

duits à l'état gascux, occupe une très grande partie de leur volume.

1316. Cette éminente élasticité du calorique tend continuel- o r , P ..oi »

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einent a Je faire entrer en expansion; cl un autre cote ce iluide, lr .- r.i;,,,, „■

par une destination particulière de la nature, est, comme on J"^ è.' îî \'u!«l a vu, plus ou moins disséminé entre les molécules de tous les ;' 1 uo corps, de telle manière qu'on peut dire avec M. Laroisicr que, nr-ud» cem même dans l'état solide, ces molécules ne se touchent pas, u|,1 " n "' ou * mais nagent dons le calorique à une certaine distance lune de l'autre. Il doit donc y avoir un combat perpétuel entre la force expansive du calorique qui tend à disséminer les molé- cules, et l'attraction ou la cohésion des molécules qui tend à les rassembler. C'est de l'intensité réciproque de ces deux puis- sances que résulte l'état solide ou liquide des corps : ainsi l'eau ne diffère de la glace que par la plus ou moins grande conden- sation du calorique qui permet plus ou moins aux molécules de ce liquide de céder à l'effet de leur attraction ou .cohésion réciproque.

1317. Lorsque les substances passent de l'état liquide à l'état i*^r"i™ aentorme, il y a une troisième puissance a combiner avec 1 et- ter d».., i«i fort expansif du calorique et l'effort aggrégatif ou attractif *" ià""q"c i* des molécules (î); savoir la pression de l'atmosphère ou d'un l'^o»"»'"*'" fluide élastique quelconque qui comprimerait le fluide, et 0 " J '"""^ s'opposerait à l'écartement ou dissémination de ses parties, c Cette troisième pyissance influe certainement aussi sur le pas- sage de l'état solide à l'état liquide; mais elle est le plus souvent très petite, et même négligeable, en comparaison de la résistance provenant de la cohésion des molécules entre elles. L'effet con- traire a lieu lorsqu'il s'agit du passage de l'état liquide à l'état de gas ou fluide aétiforme; la cohésion des molécules fluides étant extrêmement petite, l'élasticité du calorique n'a, pour ainsi dire, à surmonter que la pression de l'atmosphère ou gas quelconque qui comprime le liquide à volatiliser.

( i ) Toute substance qui passe de l'état liquide à l'état gaseux produit du froid thermo- métrique , en se combinant et en absorbant le calorique des corps environnants. Les phy- siciens modernes ont établi un principe déduit d'une multitude infinie d'expériences, et qui se prouve par presque toutes les opérations chvmiques , t'est que tout corps qui passa d'un état plus dense à un état plus rare, produit du froid , et que tout corps qui passe d'un état plus rare à un état plusdensc , dégage du calorique. Dans le premier cas , le calorique libre ou thermométrique devientlatcnt ou combiné , et dans le deuxième cas , le calorique combiné devient thermométrique ou sonsible; car il faut assimiler le calorique à tout autre COTpj qui , étant combiné avec une base , perd sa force active sur toute autre substance qui u'ju- roil pas avec lui une affinité supérieure. Ce double phénomène conduit naturellement à con- clure que tous les degrés de densité de la matière en général ne sont dus, au moins origi- nairement , qu'aux quantités de calorique combiné dans les corps.

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