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Page:De Prony - Nouvelle architecture hydraulique, Première partie, 1790.djvu/58

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44 ARCHITECTURE HYDRAULIQUE.

D e u ct.m- 8 7> L c langage nue nous avons établi pour discuter et calculer ce qui a rapport a la simultanéité de 1 espaee parcouru et du temps , et la découverte de Y inertie des corps, nous mettent en état d'observer un effet de plus dans la Nature, qui augmentera lc nombre de nos comparaisons , et par conséquent notre lan- gue : cet effet est la communication du mouvement. Cette com- munication est, ou accompagnée de phénomènes apparents qui se réduisent tous à Y impulsion ou choc, ou elle est produite par un agent secret que nos sens ne peuvent appercevoir, tel que la pesanteur, la vertu magnétique, etc. Dans ce dernier cas, on n'a d'autre parti à prendre que de découvrir par l'expérience la loi suivant laquelle l'agent secret fait mouvoir le corps, c'est-à- dire la loi de ses effets, et ensuite à leur appliquer la théorie des mouvements variés: mais, dans le cas de 1 impulsion ou choc, on peut, connoissant d'avance la direction, la vitesse, la forme et la dureté des corps choquants, découvrir quel est le mouve- ment qui en résultera ; ainsi cette manière de communiquer le mouvement exige de nouvelles recherches et de nouveaux si- gnes.

88. Pour simplifier d'abord le raisonnement, on ne suppose que deux corps choquants parfaitement durs, concentrés en un seul point, ou agissant l'un sur l'autre de la même manière que s'ils ictoient, et dirigés dans la même ligne droite.

89. L'expérience journalière nous fait voir que la masse d'un corps restant la même, lorsque sa vitesse augmente, il produit

Î)lus d'effet , et réciproquement. Ces deux éléments , la masse et a vîtesse, doivent donc entrer pour beaucoup dans la commu- nication du mouvement. Nous nommons leur produit , dans un même corps, quantité Je mouvement.

90. Cela posé, nous avons considéré deux corps, dans les cir- constances énoncées (88), se mouvant en sens contraire avec des masses et des vitesses respectivement égales. Dans cette hy- pothèse , il n'y a aucune raison pour que l'un l'emporte sur l'autre : l'état de repos où ils se trouvent après le choc se nomme équilibre*

Nous avons supposé ensuite que les masses et les vitesses étoient inégales , mais réciproquement proportionnelles , en sorte que les quantités de mouvement fussent égales; ce cas se réduit au précédent, leur identité se découvre par des décom-

Î>ositions assez simples ; ainsi il y a généralement équilibre toutes es fois que, les corps se mouvant en sens directement opposés, les masses sont réciproquement proportionnelles aux vitesses.