Page:De Prony - Nouvelle architecture hydraulique, Première partie, 1790.djvu/59

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I" TARTIE. PRINCIPES DE LA MECANIQUE. ^5

91. La combinaison tic deux principes, de Y inertie et de V équi- libre, nous a servi à découvrir les loix du mouvement, lorsque, les corps allant dans le même sens ou en sens contraire, il n'y avoit pas égalité de quantité de mouvement. Ainsi la théorie de ces loix n'est qu'une répétition des deux principes dont il s'agit, ou plutôt un langage établi pour exprimer les différents cas où ils se trouvent combinés ensemble.

92. Un corps qui tend à en déplacer un autre en repos , ou à détruire son mouvement, s'il en a , le fait ou avec une vitesse finie, ou avec une vitesse infiniment petite, qui ne devient finie que par l'action continuée de la puissance qui la produit. Ce

3u'on appelle choc dans le premier cas , se nomme pression ans le second : on a vu (40) les propriétés respectives du choc et de la pression.

93. La vitesse d'un corps peut donc être détruite ou subite- ment, par une quantité de mouvement finie , ou graduellement, ÊrcTT^ 'î par la répétition d'un nombre infini de pressions. Dans le pre- |"£° inud * vue mier cas, la quantité de mouvement qui détruit doit être égale con»ùw? c 1< "

à celle qui est détruite, et, dans le second cas, c'est la somme des eûrt ' quantités de mouvements élémentaires ou obstacles infiniment petits, produits à chaque instant par les pressions, qui est égale a la quantité de mouvement détruite.

Si*on considère ces obstacles, non quant à leur somme, mais quant à leur nombre, ce nombre sera proportionnel à une cer- taine fonction de la vitesse qui deviendra le quarré de cette vitesse lorsque les obstacles seront égaux.

On voit par-là que la mesure, ou l'expression de ce qu'on nomme force , est susceptible de deux enonciations , suivant qu'on considère son effet comme employé à détruire une cer- taine somme ou un certain nombre d'obstacles. C'est faute d'être convenu d'un langage précis qu'on a voulu adopter exclusive- ment l'une ou l'autre de ces énonciations.

94. Tout ce que nous avons établi jusqu'à présent se réduit, origine <r>

deux principes de Y inertie et de Y équilibre: on peut, avec cette ^ t . y 01,r doctrine, traiter toutes les questions où l'on considère la lon- gueur de l'espace parcouru et la durée du ternes , sans avoir égard à la nature de la ligne parcourue par le mobile, et celles ou, cette ligne étant droite, 1 action de chacun des moteurs qui la lui font décrire est dirigée dans cette même ligne droite. Mais