en un mot, pour nous faire chercher ce qui est de nos intérêts éternels. C’est ce que l’Époux des Cantiques appelle, en termes mystérieux, rechercher son épouse, frapper à sa porte, lui parler au cœur, la réveiller, l’appeler et la chercher dans son absence, l’inviter à manger de son miel, à venir cueillir des fruits et des fleurs, et à lui parler.
Je me sers donc aussi de cette comparaison pour me faire mieux entendre. Trois choses sont nécessaires à la conclusion d’un mariage : premièrement il faut le faire proposer à la personne dont on demande le cœur et la foi ; secondement, elle doit en agréer la proposition ; et en troisième lieu, elle y donne son consentement. C’est ainsi que quand Dieu veut, pour sa gloire, opérer quelque bien en nous, pour nous, et avec nous, il nous le propose par son inspiration, nous la recevons avec une douce complaisance, et nous y consentons. Car, comme il y a trois degrés par lesquels on tombe dans le péché, la tentation, la délectation et le consentement ; il y en a trois aussi par lesquels on s’élève à la pratique de la vertu : l’inspiration, qui est contraire à la tentation ; la complaisance que l’on a pour l’inspiration, et qui est contraire à la délectation de la tentation ; et le consentement à l’inspiration, lequel est contraire au consentement que l’on donne à la tentation.
Quand l’inspiration dureroit tout le temps