Page:De Sales - Introduction à la vie dévote, Curet, 1810.djvu/284

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à la gloire de Dieu. En un mot, une sobriété modérée et toujours égale, est préférable à une abstinence violente, et mêlée de certains intervalles d’un grand relâchement…

L’usage modéré de la discipline ranime vivement la ferveur de la dévotion ; la haire matte extrêmement le corps, mais extraordinairement l’usage n’en convient pas, ni à l’état du mariage, ni aux complexions délicates, ni à aucun état chargé de quelques grandes peines : il est vrai que l’on pourroit s’en servir, avec l’avis d’un Confesseur discret, les jours qui sont plus particulièrement destinés à la pénitence. Le sommeil doit être réglé sur la nécessité que chacun en peut avoir selon sa complexion, pour s’occuper utilement durant le jour ; et parce que la sainte Écriture, l’exemple des Saints, et la raison avec l’expérience nous font connoître que les premières heures du jour en sont la meilleure partie, et la plus utile ; je pourrois dire même, parce que Notre-Seigneur est appelé le Soleil levant, et sa sainte Mère, l’Aurore, je pense que c’est une pratique louable de régler si bien l’heure du coucher, que l’on puisse se lever de bon matin : certainement, c’est le temps le plus doux à l’esprit, le plus libre et le plus favorable aux exercices de piété, et au désir que l’on peut avoir de bien conserver sa santé ; les oiseaux ne nous