Page:De Sales - Introduction à la vie dévote, Curet, 1810.djvu/291

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quelque douce lecture ; c’est la pratique du grand Évėque de Nazianze : Je me promenois, dit-il, avec moi-même sur les bords de la mer, environ l’heure que le soleil se couche, et j’y passois doucement le temps ; car j’ai coutume de prendre ce petit divertissement pour soulager mon esprit des ennuis ordinaires de la vie. Saint Augustin rapporte que saint Ambroise en usoit de la sorte ; J’allois souvent, dit-il, chez lui, et étant entré dans sa chambre, dont on ne refusoit l’entrée à personne, je prenois plaisir à le voir attaché à la lecture d’un livre ; et après avoir longtemps attendu en grand silence, je m’en retournois sans lui parler, pensant qu’il ne falloit pas lui ôter ce peu de temps qui lui restoit de ses grandes affaires pour en délasser son esprit. Enfin, c’est l’exemple que le Fils de Dieu nous a donné ; car ses Apôtres lui ayant un jour raconté tout ce qu’ils avoient fait dans une Mission, il leur dit : retirons-nous seuls dans la solitude ; venez vous y reposer un peu.


CHAPITRE XXV.

De la bienséance des Habits.


SAINT Paul veut que les femmes chrétiennes (cela s’entend aussi des hommes) s’habillent selon les règles de la bienséance, en retranchant de toutes leurs parures