Page:De Sales - Introduction à la vie dévote, Curet, 1810.djvu/33

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nouvellement converti ne marche dans la voie du salut, qu’avec une mauvaise lenteur et pesanteur d’âme, et par la seule nécessité qu’il y a d’obéir aux Commandemens de Dieu, jusqu’à ce qu’il ait bien pris l’esprit de piété. Alors, comme un homme sain et robuste, non-seulement il marche dans la voie des Commandemens de Dieu, mais il court avec joie, et même il entre avec un grand courage dans les chemins qui paroissent empraticables aux autres hommes, et où la voix de Dieu l’appelle, soit par les conseils, soit par les inspirations de sa grâce. Enfin, la charité et la dévotion ne sont pas plus différentes l’une de l’autre que le feu l’est de la flamme ; puisque, la charité, qui est le feu spirituel de l’âme, étant fort enflammée, s’appelle dévotion : de sorte que la dévotion n’ajoute rien, pour ainsi parler, au feu de la charité, sinon la flamme qui rend la charité prompte, active et diligente dans l’observation des Commandemens de Dieu, et dans la pratique des conseils et des inspiration célestes.


CHAPITRE II.

Des Propriétés et de l’excellence de la Dévotion.


CEUX qui décourageoient les Israélites d’entreprendre la conquête de la Terre de promission, leur disoient que cette Terre