Page:De Sales - Introduction à la vie dévote, Curet, 1810.djvu/433

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de Dieu ? Pour en juger, représentez-vous quelques gens déplaisans, ennuyeux et d’une malpropreté dégoûtante, d’autant que c’est là où se trouve l’amour de Dieu pour le prochain ; et beaucoup plus, quand on traite bien ceux qui nous ont offensés par leurs actions ou par leurs paroles. Examinez si votre cœur n’a rien contr’eux, et s’il ne sent pas une grande répugnance à les aimer. · N’êtes-vous point facile à parler du prochain désavantageusement, et surtout de ceux qui ne vous aiment pas ? Ne nuisez-vous à personne, ou directement ou indirectement ? pour peu que vous soyez raisonnable, vous vous en apercevrez facilement.


CHAPITRE VII.

Examen de l’état de l’âme sur ses passions.


J’AI étendu les point de cet examen qui ne consiste qu’à connoître le progrès qu’on a fait dans la vie spirituelle ; car l’examen des péchés regarde la confession de ceux qui ne pensent point à s’y avancer. Il ne faut cependant s’observer sur chacun de ces articles, qu’avec une douce application à considérer l’état du cœur, et les fautes notables qu’on a pu commettre.

Mais, pour abréger le tout, réduisons cet exercice à l’examen de nos passions,