Page:De Sales - Introduction à la vie dévote, Curet, 1810.djvu/439

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Qui n’a qu’un vice, n’est pas content ; et qui en a plusieurs, est mécontent. Mais qui a peu de vertus, en reçoit déjà de la joie, et son contentement croit à proportiou qu’il devient plus vertueux. O vie dévote ! que tu es belle, douce, agréable ! tu adoucis les afflictions, et tu donnes de la suavité aux consolations : sans toi, le bien, le mal et les plaisirs ne causent que de l’inquiétude, du trouble et de l’abattement. Ah ! qui te connoîtroit assez, pourroit bien dire avec la Samaritaine : Seigneur, donnez-moi cette eau : Domine, da mihi hanc aquam ! Aspiration fort ordinaire à la bienheureuse Mère Thérèse, et à sainte Catherine de Gènes, quoique pour d’autres sujets.


CHAPITRE XII.

Troisième Considération.
Sur l’exemple des Saints.


CONSIDÉREZ l’exemple des Saints de tout âge, de tout sexe et de tout état. Que n’ont-ils pas fait pour aimer Dieu avec un entier dévouement ! Regardez les Martyrs inébranlables en leurs résolutions : quels tourmens n’ont-ils pas soufferts, plutôt que d’un rien relâcher ? Voyez ces personnes si belles et si florissantes, l’ornement du sexe dévot, plus blanches que le lys par leur pureté, et plus vermeilles que la rose par leur