qui pourra soutenir votre présence ? N’entrez donc pas en Jugement avec votre serviteur ; que votre miséricorde qui m’a soutenu jusqu’ici, me défende encore contre votre justice. Souvenez-vous que, si vous êtes mon Juge, vous êtes aussi mon Rédempteur ; que si je suis indigne d’être appelé votre enfant, je suis cependant votre créature et l’ouvrage de vos mains. Vous qui avez promis qu’en quelque temps que le pécheur reviendra de ses égaremens, vous oublierez ses iniquités ; ne rejetez pas devant votre présence un criminel qui revient à vous avec un cœur contrit et humilié. J’ai péché contre le ciel et devant vous, ô le Père de mon âme ! j’ai péché, je le confesse, je m’en accuse, je me repens de tout mon cœur de tous mes péchés, parce qu’ils vous ont offensé, vous qui méritez tous mes respects et tout mon amour, vous que j’aime aussi de toute mon âme et de toutes mes forces. Je suis donc résolu de tout perdre, plutôt que de perdre jamais plus votre amitié par le péché. Confirmez vous-même cette résolution, ô mon Sauveur ! et suppléez par vos mérites et vos {{{2}}} infinies, à tout ce qui manque à ma contrition et à ma pénitence.
QUE puis-je désirer dans le ciel et sur la terre, si ce n’est de vous posséder, ô le Dieu de mon cœur, mon souverain et unique