Page:De Sales - Introduction à la vie dévote, Curet, 1810.djvu/463

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bien ! je sais que je suis très-indigne d’entrer dans votre Cité céleste, où rien d’impur n’est reçu ; mais je sais aussi qu’une seule goutte du sang de mon Sauveur répandu pour moi, peut laver toutes les taches de mon âme. C’est ce qui fait mon espérance, et nul de ceux qui espèrent en vous, Seigneur, ne sera confondu ; car votre volonté n’est point qu’aucun de nous périsse. Ne me perdez donc pas avec les impies, qui n’espèrent point en vous ; ne livrez pas aux démons une âme qui bénit encore votre saint nom. Pour moi, je ne cesserai point d’espérer en votre miséricorde, lors même que vous me frapperez du coup de la mort. Non, mon Rédempteur, vous ne me perdrez pas, après m’avoir racheté, vous qui m’avez racheté quand j’étois perdu. Vous conserverez jusqu’à la fin l’ouvrage de votre bonté : c’est dans cette douce pensée que je me reposerai, et que je vous rendrai mon esprit.

O Jésus ! qui avez prié pour vos ennemis, lorsqu’ils vous crucifioient, pardonnez-moi mes offenses, comme je pardonne à ceux qui m’ont offensé.

O Jésus ! qui de dessus votre croix, promîtes au bon larron de le faire entrer avec vous dans le Ciel, accordez-moi, quoique je sois plus criminel que lui, une place dans votre Royaume.

O Jésus ! qui recommandâtes en mourant votre disciple bien-aimé à votre bien-