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Page:De Sales - Introduction à la vie dévote, Curet, 1810.djvu/84

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accordant la possession du bien avec le détachement du cœur, les soins de la vie avec ceux de l’âme, l’amour qu’on s’est promis réciproquement avec l’amour de Dieu, et le respect qu’on se doit avec une douce familiarité. Considérez à loisir dans cette heureuse société de serviteurs et de servantes de Dieu, le bonheur de leur état, cette sainte tranquillité d’âme, cette suavité d’esprit, et cette égalité d’humeur : ils s’aiment d’un amour pur et saint, ils jouissent d’une joie inaltérable, mais également charitable et réglée ; ceux-là même, et celles qui ont des afflictions, ne s’en inquiètent point ou que très-peu, et ne perdent rien de la paix de leur cœur. Aussi tous ont les yeux attachés sur Jésus-Christ, qu’ils voudroient avoir dans leur cour, et qui porte lui-même ses yeux, pour ainsi parler, et son cœur jusqu’au fond de leur âme, pour les éclairer, les fortifier et les consoler.

3. Hé bien ! Philothée, il y a du temps que par les bonnes résolutions que la grâce vous a fait former, vous avez abandonné Satan avec sa damnable troupe ; mais vous n’avez pas encore eu le courage d’aller vous jeter aux pieds de Jésus, pour vous engager à son service dans la société de ses plus fidèles serviteurs : vous avez été comme entre les deux partis ; il faut aujourd’hui vous déterminer une bonne fois.

4. La sainte Vierge, saint Joseph, saint Louis, sainte Monique, et cent mille