Page:De Scudery - Alaric, ou Rome vaincue, 1654.djvu/173

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Pour des cœurs où l’amour regne avec violence,
Rien n’est plus eloquent qu’un eloquent silence :
Et ces cœurs amoureux y trouvant des apas,
Entendent aysément ce qu’il ne leur dit pas.
Certains rayons diserts, par qui les yeux s’expliquent,
Passent de l’un à l’autre, et s’entre-communiquent :
Et chacun tour à tour fait entendre et reçoit,
Ces secrets sentimens que personne ne voit.
Ainsi du grand heros l’intelligence prompte,
Entendit aussi-tost la feinte Amalasonthe :