Page:De Scudery - Alaric, ou Rome vaincue, 1654.djvu/248

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Les poles affermis ; les cercles ; les climats ;
Et le cours du soleil, tantost haut, tantost bas.
L’esclipse du grand astre, et celle de la lune ;
L’estoile errante ou fixe, en cette voûte brune ;
Et le cours retrograde, et ses justes raisons,
Qui changent reglement la face des saisons.
Par elle nous voyons les fortes influences,
Dans le sein de la terre animer les semences :
Le sujet naturel du foudre et de l’esclair,
Et de ces corps si froids qui nous tombent de l’air.
Enfin durant la nuit, la claire astronomie,
Esveille utilement la raison endormie :
Et des globes mouvans nous monstrant la hauteur,
Elle fait concevoir quel en est le moteur.
Aupres de ces autheurs, ceux de la medecine,
Offrent à nostre esprit leur science divine :
Hipocrate à leur teste, admirable en sçavoir,
Nous aprend ce grand art, et quel est son pouvoir.
Icy vous trouverez ceux qui sont methodiques ;
Et ces autres encor qu’on apelle chymiques :
L’anatomiste adroit, qui de tout nostre corps,
Descouvre l’artifice, et monstre les ressorts.
Qui connoist les tumeurs ; qui connoist les blessures ;
Et les medicaments de diverses natures.
Icy la pharmacie estale aux curieux,
Tout ce que le soleil fait croistre en mille lieux :
En dit les qualitez, ou bonnes, ou nuisibles ;
Prouve ce qu’elle dit par des effets visibles ;
Et tire adroitement des corps universels,
Par le grand art du feu, l’eau, les sucs, et les sels.
Icy l’on