Page:De Smet - Lettres choisies,1875.djvu/163

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Dans la matinée du 6 décembre, à la hauteur d’environ quinze milles du port, un pêcheur se présenta à notre bord, en qualité de pilote, et déclara au capitaine, qui lui demandait ses certificats, «  que ses papiers se trouvaient dans sa barque ou bien chez lui.  » Le capitaine le crut sur parole et lui confia la conduite du bateau. Aussitôt, contre l’avis des officiers, le faux pilote changea de direction  ; et malgré leurs remontrances, il persista dans son opiniâtreté. Une heure et demie plus tard, le Humboldt allait échouer contre les dangereux récifs appelés les Sœurs, dans le voisinage de l’île du Diable. Il était six heures et un quart du matin  ; la plupart des passagers se trouvaient encore au lit. Le choc fut terrible. Je me promenais en ce moment sur le pont. Découvrant bientôt de gros débris de bois flottant sur l’eau, je m’empressai d’aller avertir du péril tous mes


    toute moderne. Au XVe siècle on voyait sur son emplacement deux tours que les Anglais prirent sous Charles VII. François Ier jeta les premiers fondements de la ville, qu’il voulut appeler de son nom Franciscopolis ; mais une antique chapelle de Notre-Dame de Grâce, située près de là, fit oublier ce premier nom. En 1562, la trahison des protestants livra le Havre aux Anglais  ; mais il fut repris en 1564. Sous Louis XIV, il devint le siège de la compagnie des Indes  ; en 1694, les Anglais le bombardèrent, mais sans y faire de notables dommages. — Il fut encore bombardé par eux en 1759. Patrie, entre autres célébrités, de Bernardin de Saint-Pierre et de Casimir Delavigne  ; des statues leur ont été érigées près du musée. — (Grégoire, Dict. Encyclop.) (Note de la présente édition.)