Page:De Smet - Voyages dans Amerique septentrionale, 1874.djvu/21

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nent porte le nom de Juan de Fuca, et que la contrée est contiguë à la Californie, où les missionnaires espagnols pénétrèrent environ deux cents ans auparavant, nous ne pouvons nous empêcher d’attribuer aux Espagnols la découverte de l’Orégon. Après le voyage exécuté en 1790 par le capitaine Cook, qui nous apprit que la mer qui s’étend le long de la côte nord de l’Amérique abondait en loutres, cette contrée fut visitée par des vaisseaux qui arrivaient de toutes les parties du monde. Le peuple des États-Unis ne fut pas le dernier à y faire une expédition. En 1792, le capitaine Gray remonta une rivière inconnue de cette contrée, dans une étendue de dix-huit milles, et le fleuve fut appelé Columbia, du nom du vaisseau qu’il commandait. En quittant la rivière, le capitaine Gray rencontra le vaisseau du capitaine Vancouver qui avait aussi parcouru la Columbia jusqu’au fort qui porte son nom, et qui est éloigné de cent milles de l’embouchure. En 1789, sir Alexandre Mackenzie[1] visita la contrée, après qu’il eut découvert la rivière à laquelle il laissa son nom. En 1804,

  1. Mackenzie, voyageur écossais, né à Inverness, en 1745, mort en 1820. Employé par des négociants en pelleteries à l’ouest de la baie d’Hudson, il découvrit, en 1789, un fleuve auquel il donna son nom. Plus tard il arriva à l’océan Pacifique, en partant toujours du fort Chippeway, 1792-1793. Castera a traduit en français les Voyages de Mackenzie dans l’intérieur de l’Amérique septentrionale, 3 vol. in 8o, 1802.