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KLOPSTOCK

CHAPITRE V.

Klopslock.


Il y a eu en Allemagne beaucoup plus d’hommes remarquables dans l’école anglaise que dans l’école française. Parmi les écrivains formés par la littérature anglaise il faut compter d’abord cet admirable Haller, dont le génie poétique le servit si efficacement, comme savant, en lui inspirant plus d’enthousiasme pour la nature, et des vues plus générales sur ses phénomènes ; Gessner, que l’on goûte en France, plus même qu’en Allemagne ; Gleim, Ramier, etc., et avant eux tous Klopstock.

Son génie s’étoit enflammé par la lecture de Milton et de Young ; mais c’est avec lui que l’école vraiment allemande a commencé. Il exprime d’une manière fort heureuse, dans une de ses odes, l’émulation des deux muses.