Page:De Staël – De l’Allemagne, Tome 1, 1814.djvu/276

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Goethe est une espèce de confrérie dont les mots de ralliement servent à faire connoitre les adeptes les uns aux autres. Quand les étrangers veulent aussi l’admirer, ils sont rejetés avec dédain, si quelques restrictions laissent supposer qu’ils se sont permis d’examiner des ouvrages qui gagnent cependant beaucoup à l’examen. Un homme ne peut exciter un tel fanatisme sans avoir de grandes facultés pour le bien et pour le mal ; car il n’y a que la puissance dans quelque genre que ce soit que les hommes craignent assez pour l’aimer de cette manière.