la France, il s’ensuivroit aussi que la France seroit réunie a l’Allemagne, et que les Français de Hambourg, comme les Français de Rome, altéreroient par degrés le caractère des compatriotes de Henri IV : les vaincus à la longue modifieroient les vainqueurs, et tous finiroient par y perdre.
J’ai dit dans mon ouvrage que les Allemands n’étoient pas une nation ; et certes ils donnent au monde maintenant d’héroïques démentis a cette crainte. Mais ne voit-on pas cependant quelques pays germaniques s’exposer, en combattant contre leurs compatriotes, au mépris de leurs alliés mêmes les Français ? Ces auxiliaires, dont on hésite à prononcer le nom, comme s’il étoit temps encore de le cacher à la postérité, ces auxiliaires, dis-je, ne sont conduits ni par l’opinion, ni même par l’intérêt, encore moins par l’honneur ; mais une peur imprévoyante a précipité leurs gouvernements vers le plus fort, sans réflé-