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Page:De Staël – De l’Allemagne, Tome 2, 1814.djvu/218

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LA LITTÉRATURE ET LES ARTS

FAUST.

Quel délire ! quelle souffrance ! Je ne peux m’éloigner de ce regard ; mais autour de ce beau cou, que signifie ce collier rouge, large comme le tranchant d’un couteau ?

MÉPHISTOPHÉLÈS.

C’est vrai : mais qu’y veux-tu faire ? Ne t’abîme pas dans tes rêveries ; viens sur cette montagne, on t’y prépare une fête. Viens. »


Faust apprend que Marguerite a tué l’enfant qu’elle a mis au jour, espérant ainsi se dérober à la honte. Son crime a été découvert ; on l’a mise en prison, et le lendemain elle doit périr sur l’échafaud. Faust maudit Méphistophélès avec fureur ; Méphistophélès accuse Faust avec sang froid, et lui prouve que c’est lui qui a désiré le mal, et qu’il ne l’a aidé que parce qu’il l’avoit appelé. Une sentence de mort est portée contre Faust parce qu’il a tué le frère de Marguerite. Néanmoins il s’introduit en secret dans la ville, obtient de Méphistophélès les moyens de délivrer Marguerite, et pénètre de nuit dans son cachot, dont il a dérobé les clefs.

Il l’entend de loin murmurer une chanson qui