Page:De Staël – De l’Allemagne, Tome 3, 1814.djvu/399

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
381
DE LA CONTEMPLATION DE LA NATURE.

elle à ce point si la divinité ne vouloit pas le relever ?

Les vraies causes finales de la nature ce sont ses rapports avec notre âme et avec notre sort immortel ; les objets physiques eux-mêmes ont une destination qui ne se borne point à la courte existence de l’homme ici-bas ; ils sont là pour concourir au développement de nos pensées, à l’œuvre de notre vie morale. Les phénomènes de la nature ne doivent pas être compris seulement d’après les lois de la matière, quelque bien combinées qu’elles soient ; ils ont un sens philosophique et un but religieux, dont la contemplation la plus attentive ne pourra jamais connoître toute l’étendue.