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CONSIDÉRATIONS

tions partielles. Il n’y avoit alors que deux seuls moyens de satisfaire l’opinion, qui s’agitoit déjà beaucoup sur les affaires en général ; les administrations provinciales, et la publicité des finances. Mais, dira-t-on, pourquoi satisfaire l’opinion ? Je m’abstiendrai de toutes les réponses que feroient les amis de la liberté à cette singulière question. Je dirai simplement que, même pour éviter la demande d’un gouvernement représentatif, le mieux étoit d’accorder alors ce qu’on attendoit de ce gouvernement, c’est-à-dire de l’ordre et de la stabilité dans l’administration. Enfin, le crédit, c’est-à-dire, l’argent, dépendoit de l’opinion ; et, puisqu’on avoit besoin de cet argent, il falloit au moins ménager par intérêt le vœu national, auquel, peut-être, on auroit dû céder par devoir.