Page:De Staël – La Révolution française, Tome I.djvu/393

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des esprits ; car les François alors, loin d’aimer le pouvoir militaire, auroient obéi bien plus volontiers à une assemblée qu’à un général.

Le respect pour la représentation nationale, première base d’un gouvernement libre, existoit dans toutes les têtes en 1790, comme si cette représentation eût daté d’un siècle, et non d’une année. En effet, si les vérités d’un certain ordre se reconnaissent, au lieu de s’apprendre, il doit suffire de les montrer aux hommes pour qu’ils s’y attachent.