monde dans la possibilité de son retour ? On vouloit un grand général, dira-t-on, pour se venger des revers que l’armée françoise avoit éprouvés. Dans ce cas, Bonaparte n’auroit pas dû proclamer le traité de Paris ; car s’il ne pouvoit pas reconquérir la barrière du Rhin, sacrifiée par ce traité, à quoi servoit-il d’exposer ce que la France possédoit en paix ? Mais, répondra-t-on, l’intention secrète de Bonaparte étoit de rendre à la France ses barrières naturelles. N’étoit-il pas certain alors que l’Europe devineroit cette intention, qu’elle se coaliseroit pour la combattre, et que, surtout à cette époque, la France ne pouvoit résister à l’Europe réunie ? Le congrès étoit encore rassemblé ; et, bien que beaucoup de mécontentemens fussent motivés par plusieurs de ses résolutions, se pouvoit-il que les nations choisissent Bonaparte pour leur défenseur ? Étoit-ce celui qui les avoit opprimées qu’elles pouvoient opposer aux fautes de leurs princes ? Les nations étoient plus violentes que les rois dans la guerre contre Bonaparte ; et la France, en le reprenant pour chef, devoit s’attirer la haine des gouvernans et des peuples tout ensemble. Osera-t-on prétendre que ce fût pour les intérêts de la liberté qu’on rappeloit l’homme qui s’étoit montré
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SUR LA RÉVOLUTION FRANÇAISE