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CORINNE OU L’ITALIE

forme des impressions les plus douces. Si la mort n’est, comme je le crois, qu’un appel à une existence plus heureuse, pourquoi le parfum des fleurs, l’ombrage des beaux arbres, le souffle rafraîchissant du soir ne seraient-ils pas chargés de nous en apporter la nouvelle ? Sans doute le gouvernement doit veiller de toutes les manières à la conservation de la vie humaine, mais la nature a des secrets que l’imagination seule peut pénétrer ; et je conçois facilement que les habitans et les étrangers ne se dégoûtent point de Rome par le genre de péril que l’on y court pendant les plus belles saisons de l’année. —