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LIVRE XV.
LES ADIEUX À ROME ET LE VOYAGE
À VENISE
À VENISE
CHAPITRE PREMIER.
C’ÉTAIT avec une émotion profonde qu’Oswald
avait lu la lettre de Corinne. Un mélange
confus de diverses peines l’agitait ; tantôt il était
blessé du tableau qu’elle faisait d’une province
d’Angleterre, et se disait avec désespoir que jamais
une telle femme ne pourrait être heureuse
dans la vie domestique ; tantôt il la plaignait de
ce qu’elle avait souffert, et ne pouvait s’empêcher
d’aimer et d’admirer la simplicité avec laquelle
elle le racontait. Il se sentait jaloux aussi
des affections qu’elle avait éprouvées avant de
le connaître, et plus il voulait se cacher à lui-même
cette jalousie, plus il en était tourmenté ;