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VINGT-QUATRE HEURES

Quelque peu d’importance qu’aurait réellement cette observation, je me la suis faite à moi-même, et j’ai voulu pouvoir y répondre. Je me suis rendu compte du temps nécessaire pour écrire rapidement ces lettres ; j’ai calculé avec soin les intervalles qui doivent les séparer, et je puis assurer que s’il n’est pas ordinaire d’en écrire un si grand nombre en vingt-quatre heures, cela est au moins possible. Je pense que c’en est assez pour un roman.

Telle est, aimable amie, l’histoire complète de ce petit ouvrage. Il me reste à vous parler des motifs qui m’engagent à vous le dédier. Ils seront bientôt exposés : nul ne l’appréciera mieux que vous ; votre esprit éclairé jugera ce qu’il peut avoir de mérite ; votre raison ce qu’il peut offrir de vérités, et votre âme ne restera pas non plus froide et indifférente au récit de ces simples douleurs. Depuis longtemps j’en connais, et mieux que vous-même, la force et la sensibilité ; j’ai su lire à travers ce voile de sage réserve, dont la nature a revêtu vos belles et nobles qualités ; j’ai deviné mille fois en vous ce mouvement invo-