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PREMIÈRE PARTIE.


XXXI.


Nous éprouvons une foule de chagrins dont nous ne nous doutons pas nous-mêmes. Cette sensation bizarre résulte de toute situation forcée, qui, sans nous rendre réellement malheureux, est en opposition avec nos goûts et notre manière d’être. L’impossibilité absolue d’y rien changer nous ôte la force de nous éclairer sur ce qui manque à notre bonheur ; nous parvenons même à nous persuader que nous sommes à peu près satisfaits ; mais le combat qui se fait en nous influe sur notre humeur, notre santé ; nous devenons tristes, sombres, fâcheux, et ce n’est que lorsque le hasard nous affranchit de ce qui posait, à notre insu, sur notre âme, que nous commençons à comprendre la cause de tout ce que nous avons souffert.


XXXII.


Quand nous avons été longtemps malheureux, le